Par le passé, un salarié pouvait passer toute sa carrière au sein d’une même entreprise. Force est de constater qu’aujourd’hui, ce dernier est plus volatile : il n’hésite pas à aller voir ailleurs lorsque le poste ne lui convient plus. Ainsi, si 34 % des salariés s’estiment satisfaits de leur entreprise et ne souhaitent pas en changer (d’après une étude BVA), un salarié connaîtra tout de même en moyenne 4,5 entreprises différentes au cours de sa carrière. Et si lancer une démarche d’expérience collaborateur efficace vous aidait à attirer et conserver les talents, contribuant ainsi à augmenter votre performance et votre chiffre d’affaires ? Voici quelques éléments de réflexion par Mieux le mag.

Employeur et services RH doivent désormais adapter leur stratégie à cette évolution du monde du travail, et tout mettre en œuvre pour se différencier et attirer les talents – d’autant plus si l’entreprise évolue dans un secteur où ils sont très disputés. Le risque s’ils ne le font pas ? Voir la performance de l’entreprise impactée par un turn-over trop soutenu. Au-delà de 15 %, celui-ci sera considéré comme trop élevé.

L’expérience collaborateur, une stratégie clé pour l’entreprise et sa performance

Pour se démarquer et fidéliser leurs salariés, les entreprises misent de plus en plus sur l’expérience collaborateur, l’équivalent de l’expérience client, dont la marque employeur est l’un des piliers. 35 % des entreprises seraient désormais impliquées dans une démarche de ce type d’après le baromètre 2020 de Parlons RH. Cette expérience collaborateur comprend toutes les expériences et toutes les interactions vécues par le salarié, de son recrutement à son départ. La somme de ces événements aura une importance capitale le jour où il devra prendre la décision de rester au sein de l’entreprise… ou non.

Pourquoi est-il bénéfique de travailler l’expérience collaborateur ?

Certains secteurs d’activité souffrent d’une pénurie de talents (nouvelles technologies, IT, professions commerciales, santé…), et les entreprises se livrent une guerre pour recruter les profils les plus compétents. De leur côté, les futurs collaborateurs s’appuient sur les outils à leur disposition pour se renseigner sur la qualité de la politique RH des entreprises, en consultant les avis de salariés sur LinkedIn ou Glassdoor par exemple. Il n’est donc plus possible de jeter de la poudre aux yeux !

Cette démarche d’expérience collaborateur ne s’arrête pas après le recrutement. Pour favoriser la rétention des talents, l’employeur doit porter une attention constante à l’évolution du salarié, son bien-être, lui proposer des outils et formations lui permettant de progresser…

En bref, tout ce qui lui permettra de percevoir l’entreprise comme agréable, et, par ricochet, fera de lui, et de l’ensemble de vos salariés, des ambassadeurs.

Les entreprises n’en tirent que des bénéfices, d’après un baromètre sur la gestion des talents dans les entreprises françaises réalisé par Cornerstone et Féfaur. Ainsi, 55 % des entreprises interrogées estiment que leur politique de gestion des talents a permis d’augmenter l’engagement des collaborateurs, et de fait la performance de leur entreprise.

La moitié constate une meilleure adéquation entre les futurs besoins de l’entreprise et les compétences des salariés, et 40 % déclarent obtenir une meilleure adéquation des compétences aux exigences du poste. Le résultat ? Des salariés investis, aux profils répondant aux besoins actuels et futurs de l’entreprise. Un atout indéniable lorsqu’on sait que l’écart de productivité est estimé à 21 % entre des entreprises aux salariés engagés, et celles où ils le sont moins !