La QVT, trop chère pour les TPE ?
Lorsqu’on parle de qualité de vie au travail, de marque employeur ou de fidélisation des employés, on peut avoir tendance à d’abord voir les choses en grand. Team-building géant et autres événements inter-entreprises, aménagements de salles de repos ou d’espaces de travail alternatifs, voire d’une salle de sport dans les locaux de l’entreprise… Tout ça serait plutôt le lot des grandes entreprises ou, à la rigueur, des PME. Mais quand on est une TPE – structure comptant moins de 10 salariés aussi appelée micro-entreprise – à effectif et budget réduits, quelles solutions sont à notre portée pour améliorer le bien-être des salariés ?
La QVT n’a pas (toujours) de prix
Tout d’abord, une piqûre de rappel : la QVT ne passe pas que par des aspects matériels ou des événements exceptionnels. C’est même avant tout une affaire du quotidien, des petits riens qui font beaucoup pour chacun. La solidarité, la reconnaissance, la communication… n’ont pas forcément de prix et peuvent s’appliquer au jour le jour par de petits gestes, des efforts, des paroles, des attentions. L’essence de la QVT, c’est l’humanité.
Mais nous n’allons pas vous mentir, certains aspects de la QVT ont un prix en revanche. Avoir un espace de travail confortable et optimisé pour rester en bonne santé peut, en fonction de la nature du travail, être plus ou moins coûteux mais n’en est pas moins indispensable pour le bien-être de tous.
Les aides pour la santé
C’est pourquoi il existe des aides pour les TPE qui auraient du mal à faire face à de telles dépenses. En effet, depuis mai 2016, « les Caisses régionales (Carsat, Cramif, CGSS) proposent un dispositif simplifié d’aides financières adaptées au fonctionnement et à la gestion des petites entreprises pour des thématiques prioritaires de prévention, définies régionalement. […] Plafonnées à 25 000 €, […] ces aides peuvent concerner des investissements d’équipements, de formation, ou des études.» (source : ameli.fr)
Ces aides ne seront peut-être pas suffisantes pour couvrir l’intégralité des frais mais ne sous-estimez pas l’importance de cet investissement sur le long terme. Les troubles musculosquelettiques représentent 80 % des maladies professionnelles et peuvent coûter entre 25 et 50 000 euros à l’entreprise.
Des activités aménagées pour les petites structures
Être en bonne santé ne passe pas seulement par un espace de travail adapté mais aussi par une alimentation équilibrée et une activité physique régulière.
Comme il n’est pas du ressort de l’entreprise de contrôler ce que chacun mange ou si tout le monde fait du sport en dehors du bureau, le mieux est d’inciter par l’exemple et l’information.
En ce qui concerne l’alimentation, organiser des déjeuners en entreprise où chacun ramène sa contribution – faite maison ou non – est une pratique très courante et fédératrice. Cela permet de partager un moment de détente qui sort de l’ordinaire, mais aussi d’en apprendre plus les habitudes alimentaires des uns et des autres, et d’inviter la thématique de la nutrition au sein de l’entreprise.
Il est possible – et même préférable – de faire également appel à des intervenants spécialisés. Demandez à un(e) nutritionniste d’animer un atelier, à une naturopathe de faire des consultations personnalisées, ou faites venir un prof de sport directement dans vos locaux !
En résumé, veiller au bien-être de tous a forcément un coût minimum, qu’on soit une grande ou une très petite entreprise. Mais ce coût peut s’adapter à la taille de votre structure et à son budget car il n’y a pas qu’un seul chemin pour arriver à la QVT. Parfois, il suffit d’un peu d’inventivité et surtout de bonne volonté.