Une nouvelle vie, loin de Paris. C’est le souhait de nombreux Franciliens, désireux de plier bagages et de déménager en province. Une envie de mouvement en partie guidée par l’expérience (parfois compliquée) du premier confinement. Face à ce potentiel afflux de nouveaux talents, que doivent anticiper les recruteurs ? Aurore Thibaud, cofondatrice de la plateforme de recrutement Laou qui accompagne les candidats désireux de quitter les grandes métropoles, a récemment évoqué le phénomène dans Parlons RH. Le temps vous manque pour lire l’interview dans son intégralité ? Mieux Le Mag l’a résumée pour vous.

Les régions attirent les Franciliens, qu’en est-il du recrutement en province ?

Envie d’un logement plus grand, d’un temps de transport réduit, de plus de nature… les Franciliens sont prêts à quitter leur région. Jusqu’alors focalisés en priorité sur les grandes métropoles, comme Lyon ou Bordeaux, ils sont aujourd’hui ouverts aux villes de taille moyenne comme Tours, Angers ou Brest qui deviennent pour eux des villes attractives, sur le plan culturel, économique, autant que sur celui des prix de l’immobilier… Les Franciliens seraient ouverts, en moyenne, à 17 villes en France pour déménager.

Recrutement : le boom de la province

Qui dit « nouvelle vie » dit généralement « nouveau travail ». Les recherches d’emploi en région ont augmenté de 62 %. C’est quatre fois plus qu’en Île-de-France. Mais ce changement professionnel ne se fait pas avec l’idée d’accepter n’importe quelles conditions. Pour Aurore Thibaud, l’envie de changement « ne veut pas dire que les candidats vont postuler dans l’entreprise si les conditions offertes ne sont pas compétitives… Dans ces cas-là, ils choisiront de négocier un télétravail partiel avec leur employeur actuel. »

Des candidats prêts à baisser leurs exigences salariales ?

80 % des candidats de la plateforme de recrutement Laou sont pourtant conscients que le changement de cadre de vie va s’accompagner d’une baisse de salaire. Dans quelle proportion ? Généralement, ils l’ignorent. « Les différences de salaires entre Paris et la province sont difficiles à établir précisément, car elles dépendent de chaque ville et de chaque métier », précise Aurore Thibaud, qui conseille à chacun de calculer la différence de coût de la vie en amont de la recherche d’emploi.

Elle estime enfin que « l’accompagnement à la mobilité géographique est un critère important pour les candidats » et qui peut rassurer lors du processus de recrutement.