Les impacts de la crise sanitaire sur le monde de l’entreprise sont nombreux, profonds, et pour beaucoup, durables. Nous avons évoqué, un certain nombre de fois, dans Mieux, ces répercussions sur la santé des collaborateurs. Qu’en est-il de celle des dirigeants ?

Après avoir fait face à la crise, comment vont ces dirigeants d’entreprise ? Malakoff Humanis a réalisé une étude sur le sujet avec le CSA, à laquelle 800 dirigeants de TPE/PME ont participé. Résultat ? Si 82 % d’entre eux se déclarent en bonne santé en général, ce qui est encourageant, d’autres indicateurs montrent une réalité plus contrastée.

En bonne santé, mais…

En effet, à regarder les chiffres de l’étude de plus près, le sentiment d’aller bien est présent chez une large majorité de chefs d’entreprise – 79 % d’entre eux se disent en bonne santé physique et 77 % en bonne santé mentale. Pourtant, si 82 % déclarent être attentifs à leur mode de vie et 68 % pratiquent une activité physique régulièrement, ils vont moins chez le médecin qu’avant (54 % des répondants ont consulté un médecin généraliste en 2020, contre 68 % en 2016), et 33 % d’entre eux ont continué à travailler alors qu’ils auraient dû être en arrêt maladie. Ils sont par ailleurs 32 % à être consommateurs de tabac, 17 % à consommer de l’alcool quotidiennement, et 6 % à consommer des psychotropes.

Un stress et une fatigue en augmentation

Avec la Covid-19, les dirigeants de TPE/PME déclarent par ailleurs s’être sentis plus stressés pour 48 % d’entre eux, avoir perçu un impact négatif sur leur humeur pour 42 %, et une augmentation de la fatigue pour 37 %. En cause ? Le manque de visibilité économique depuis le début de la crise sanitaire, les difficultés avec les ventes ou les clients, les difficultés de trésorerie sont les trois raisons principales avancées par les répondants.

Quid de l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle ?

On sait combien il est important de préserver un équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle. Pour leur santé notamment, les dirigeants comme leurs collaborateurs ont tout à gagner à y veiller. Pourtant, 69 % des dirigeants ont l’impression de ne jamais pouvoir décrocher de leur travail, contre 52 % en 2016, et 34 % disent avoir des difficultés à concilier leur vie professionnelle avec leur vie personnelle.

L’optimisme toujours au rendez-vous

Malgré les difficultés économiques liées à la crise sanitaire, dues à un ralentissement ou un arrêt de leur activité, entre autres, l’optimisme semble, lui, bien au rendez-vous chez les dirigeants de TPE/PME. L’étude de Malakoff Humanis révèle que 88 % des dirigeants sont confiants pour leur vie personnelle et 74 % pour leur vie professionnelle lorsqu’ils songent aux deux prochaines années. Gageons que cet optimisme les poussera à se préserver une fois la crise définitivement derrière eux.