La semaine de 4 jours fait de plus en plus parler d’elle. Son principe est simple : proposer aux collaborateurs de travailler 4 jours, payés 5. Avec ce changement, la charge de travail n’est pas censée changer, même si l’amplitude horaire peut varier.

La semaine de 4 jours en France

Dès 1996, la loi Robien avait permis à 400 entreprises de passer de 39 heures à 32 heures, ouvrant la porte à la semaine de quatre jours. Ces entreprises étaient exonérées de cotisations chômage si elles augmentaient leurs effectifs de 10 % à 15 %. Les lois Aubry avaient plus tard abrogé la semaine de quatre jours.

Quels sont les bienfaits de la semaine de 4 jours ? Les collaborateurs qui l’expérimentent sont moins stressés, moins fatigués et plus optimistes. L’étude The Workforce View in Europe 2019, conduite par ADP, montre que 56 % des salariés interrogés préfèreraient travailler quatre jours au lieu de cinq : dans un contexte de pénurie de talents, la mise en place de la semaine de 4 jours peut devenir un argument compétitif pour les entreprises.

Des entreprises comme Yprema, LDLC ou Welcome to the jungle, l’ont mise en place. Microsoft a observé une hausse de la productivité de ses collaborateurs de 40 % après le test de la semaine de 4 jours en août 2019.

La semaine de 4 jours à l’international

Plusieurs pays l’ont adoptée, d’autres conduisent des expérimentations :

• Au Royaume-Uni, entre juin et décembre 2022, 3.000 salariés britanniques, issus de 60 entreprises de différents secteurs, travaillent quatre jours payés cinq.
• En Espagne, à partir de 2022 et pendant trois ans, les salariés de 200 entreprises volontaires travaillent 32 heures, payées 40, sur 4 jours.
• En  Belgique, un projet de réforme ouvre la voie à la répartition des heures de travail hebdomadaires sur quatre jours. L’objectif : donner “aux employés plus de liberté et de flexibilité pour mieux concilier vie privée et vie professionnelle “
• En Islande, après une expérience menée entre 2015 et 2019, permettant à 2500 personnes de bénéficier d’une réduction du temps de travail à 35 heures par semaine, sur quatre jours et à salaire égal, contre 40, les syndicats ont commencé à négocier. Aujourd’hui, plus de 85 % des islandais, dans les secteurs public et privé, ont réduit leurs heures.

Les bienfaits de la semaine de 4 jours sont multiples : sur la QVT, la productivité, le pouvoir d’achat, mais aussi l’environnement…

L’association britannique Platform a publié, en août 2022, une étude indiquant que le passage à la semaine de 4 jours sans perte de salaire permettrait de diminuer l’empreinte carbone du Royaume-Uni de 21,3 %. Les raisons en sont multiples : économies d’énergie dans les locaux des entreprises, réduction des déplacements, temps libre dédié à des activités moins émettrices de CO2 : vie en famille, cuisine à la maison, jardinage, volontariat local…

Actuellement, seules 5 % des entreprises françaises ont adopté la semaine de quatre jours de travail par semaine pour leurs salariés. 19 % ont mis en place une politique de travail flexible.
Si elle présente des avantages certains, la semaine des 4 jours n’est pas adaptée à toutes les organisations, certaines activités ou organisations empêchant sa mise en place.

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