Le Chief Happiness Officer : son poids au sein des organisations
Postes créés en plein cœur de la Silicon Valley, les Chief Happiness Officer (CHO) sont devenus des collaborateurs clés pour les organisations soucieuses du bien-être au travail. Pour certaines entités, ils se sont d’ailleurs révélés plus indispensables que jamais lors de la crise sanitaire. Mais qui sont-ils vraiment ? Comment contribuent-ils au bonheur des collaborateurs ? Faisons le point sur ce job à la mode qui fait rêver et découvrons s’il peut devenir la pièce maîtresse de la relation à distance et de l’incarnation du lien social !
Rapide tour d’horizon sur ce qu’est le Chief Happiness Officer
Si les périmètres d’actions du CHO sont souvent propres à l’entreprise, quelques grandes thématiques se distinguent néanmoins :
• Organiser les temps de travail sous la direction des Ressources Humaines ;
• Gérer des activités de team-building ;
• Avoir une écoute bienveillante au sein de l’entreprise ;
• Veiller à la bonne intégration et au bon départ des collaborateurs ;
• Inscrire les moments clés des collaborateurs dans la vie de l’entreprise (anniversaire, naissance, mariage…) ;
• Construire une charte d’entreprise pour valoriser les bonnes pratiques et l’éthique au sein de la structure ;
• Récolter et organiser les idées pour améliorer la culture de l’entreprise ;
• S’assurer du bon climat social de l’entreprise ;
• Etc.
Ainsi, conjugué à la fonction de chargé des Ressources Humaines, de gestion administrative, de chargé d’événements ou encore de communication, le rôle du CHO est d’assurer le bien-être des collaborateurs à tous les niveaux de l’entreprise.
Une fonction boostée par la crise sanitaire
Lors de la crise sanitaire, les CHO ont prouvé leur efficacité en relevant de nombreux défis : gestion du matériel pour travailler à distance, mise en place d’évènements en ligne, gestion du stress, détection des signes de burn-out, … Redoublant d’efforts de créativité pour enrayer le repli sur soi et anticiper les situations délicates : déploiement d’applications ou de solutions d’enquêtes de QVT telles que Happy Quest, Bloom at Work, Zest.
Le besoin de relation humaine a également permis d’asseoir leur légitimité. En véritables chefs d’orchestre, les CHO ont pu préserver les conditions du lien social au sein des organisations en venant en renfort des équipes des Ressources Humaines.
Un soutien au nouveau monde du travail
Alors que les équipes ont quasiment toutes réintégré les bureaux, il faut penser à réamorcer la cohésion de groupe. Le CHO peut alors être d’un grand soutien pour :
• Apporter de la réassurance et de la cohésion ;
• Remettre les process à plat ;
• Redéfinir les objectifs individuels et collectifs ;
• Réapprendre à fonctionner ensemble en présentiel ;
• Revoir l’espace et les conditions de travail au bureau.
D’autant plus si ces périodes sont couplées à des périodes de télétravail, aussi dites hybrides. Le CHO contribuera alors à faire le lien entre les collaborateurs et l’organisation, remontant ainsi les frustrations, les difficultés et les attentes de chacun dans un monde professionnel en perpétuel changement.
Comment imaginer le futur du CHO ?
Si certains CEO n’ont jamais cru « au caractère durable de la fonction », on constate toutefois qu’il peut s’avérer être un atout majeur et que sa fonction a encore un bel avenir.
Angelika Mleczko, cofondatrice du Collectif humain des organisations, réfléchit, par exemple, à professionnaliser la fonction au travers d’une école dédiée.
Pour Jean-Christophe Villette, du cabinet Ekilibre, il s’agirait de redéfinir l’intitulé de la fonction pour la rendre moins polémique. Le Chief Happiness Officer pourrait ainsi devenir le « directeur de la qualité de vie au travail ».
Quoi qu’il en soit, la qualité de la relation humaine dans l’entreprise est primordiale. Le nouveau Chief Happiness Officer sera la clé pour aider les entreprises dans cette transformation, car il apporte enthousiasme, bien-être et sens au travail.
