À l’heure du travail hybride, à quoi vont ressembler les équipes en 2024 ? Comment vont-elles gérer un projet, la relation avec les clients, les situations de crise ? Voici le panorama par Mieux des nouveaux collectifs de travail.

Une présence au bureau mieux cadrée pour les équipes

Contre toute attente, les entreprises de la tech comme Apple, Meta, ou Google sont récemment apparues comme restrictives face au télétravail lorsqu’elles ont demandé à leurs équipes de revenir au bureau au moins trois jours par semaine. Fait insolite : même Zoom, géant de la visioconférence, a demandé à ses collaborateurs et collaboratrices vivant à moins de 80km d’un bureau d’y revenir deux jours par semaine.

De quoi questionner les dirigeants, managers, RH français qui, tout en s’adaptant au modèle hybride (pour une partie d’entre eux), continuent de monitorer l’impact (positif ou négatif) du travail à distance sur leur organisation, et de garder un œil sur les politiques des autres entreprises.

Pas de quoi faire changer la position des collaborateurs sur la question. Ceux qui ont accès au travail hybride et l’apprécient, souhaitent continuer à jongler entre l’open space, les salles de réunion, et les calls sur Zoom, Teams ou Google Meet, pour deux raisons principales :

• un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle facilité, en éliminant le temps de trajet domicile travail notamment ;
• une meilleure concentration pour certains, et donc une meilleure productivité.

Attention aux généralités cependant. Tous les collaborateurs et collaboratrices ne sont pas adeptes du télétravail. La génération Z par exemple n’est pas toujours à l’aise avec et préfère qu’on mette l’accent, par exemple, sur la flexibilité.

Fort de ces enseignements, 2024 restera donc hybride, avec des règles qui évoluent pour affiner les politiques de télétravail et optimiser le temps passé par les équipes au bureau. Cela pourra passer par :

• des jours fixes, dédiés au travail en présentiel, pour que les équipes soient assurées de se retrouver au bureau en même temps au moins une fois par semaine ;
• une meilleure prise en compte des besoins et des impératifs des collaborateurs en matière d’organisation de leur travail, aussi bien au bureau qu’à leur domicile ;
• de l’énergie et un budget dédié pour donner envie aux collaborateurs et aux collaboratrices de venir au bureau fréquemment : organisation d’événements, renforcement de la culture d’entreprise, clés données aux managers pour toujours mieux fédérer les équipes…

Une gestion du quotidien fluidifiée et qui préserve le collectif

Grâce à l’expérience en matière de travail hybride ces dernières années, les équipes ont mis en place, petit à petit, un arsenal de bonnes pratiques pour mieux collaborer.

Les collectifs de travail en 2024 sauront notamment gérer efficacement la relation client en mode hybride. Ils organisent des réunions en visioconférence qui réunissent les bonnes personnes, côté client et côté entreprise. Ils ont une visibilité facilitée sur les agendas des différentes parties prenantes. Ils réalisent le suivi des rendez-vous à l’aide d’outils synchrones (messagerie instantanée) ou asynchrones (mail) selon le cas de figure. Autant de choses qui pouvaient paradoxalement, s’avérer moins fluides dans “le monde d’avant”.

En cas de crise, chacun se mobilise, où qu’il se trouve. Les outils et les nouvelles habitudes aidant, on fait un point rapide entre deux rendez-vous clients. On peut prendre part à une réunion. Cela que l’on soit en déplacement professionnel, au bureau ou en télétravail…

Enfin, s’agissant des projets sur lesquels les équipes sont mobilisées, ils sont – dans le meilleur des mondes – suivis avec des outils collaboratifs efficaces et qui préservent une communication sans accrocs.

En revanche, le point d’attention des collectifs de travail, et de leurs managers, devra être focalisé, en 2024, sur la cohésion des équipes. Il est, et il sera plus important que jamais de créer des occasions pour se retrouver, au bureau ou en dehors. Cela implique d’intégrer avec soin les nouveaux membres de l’équipe, de sonder régulièrement la motivation de chacun, et bien sûr de veiller collectivement à la charge de travail des uns et des autres. Tout cela étant plus difficile à appréhender dans le cadre du travail hybride.

Le bien-être au centre des préoccupations des équipes

Dans une étude réalisée par Forrester pour Indeed, publiée en juillet dernier, 98 % des personnes interrogées ont déclaré que leurs attentes en matière de bien-être au travail sont restées les mêmes ou ont augmenté au cours de l’année passée. En parallèle, seulement 27 % des salariés se disent épanouis au travail.

Un collectif qui n’est pas épanoui, et qui pense que son entreprise ne fait ce qu’il faut pour qu’il le soit, est un collectif qui ne fonctionnera pas à moyen terme et qui verra certains de ses membres trouver des opportunités ailleurs.

Les entreprises sont attendues par leurs équipes sur les terrains :

• de la préservation de la santé physique et mentale des collaborateurs ;
• du sens que chacun peut trouver dans ses missions ;
• de la prise en compte des difficultés rencontrées et des solutions apportées ;
• de la valorisation des efforts et des réussites, individuelles et collectives ;
• des perspectives d’évolution données à chacun et chacune.

Dans l’étude de Forrester pour Indeed, seuls 40 % des répondants déclarent que leur entreprise fait tout ce qu’elle peut pour augmenter le bien-être et la satisfaction des salariés.