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Futur du travail post-crise : les attentes et les espoirs des salariés

Futur du travail post-crise : les attentes et les espoirs des salariés

Bouleversement des pratiques, compromis imprévus, opportunités inattendues, au cours des deux dernières années le monde du travail a été largement perturbé pour les employeurs et pour les collaborateurs. Le centre de recherches ADP Research Institute a passé au crible les attitudes, les attentes et les espoirs des salariés face au futur du travail dans cinq domaines de la vie professionnelle : confiance des travailleurs, conditions de travail, paie et performance, mobilité des travailleurs, égalité femmes-hommes et parentalité. Mieux vous propose un condensé de « l’étude Workforce View : People at Work 2021 » réalisée auprès de plus de 32 000 salariés dans 17 pays.

Confiance des travailleurs

Malgré le manque de vision réelle sur l’impact de la pandémie, 86 % des salariés mondiaux se disent optimistes quant au futur du travail sur les cinq prochaines années. Des différences sont toutefois notables en fonction des régions. En Europe par exemple, l’optimisme est le plus entamé avec « seulement » 71 % des personnes interrogées qui voient une issue positive à la crise. L’optimisme des nouveaux arrivants sur le marché du travail a également connu une très forte baisse (passant de 93 % à 83 %). 

Sur cet aspect de la confiance toujours, plus des ¾ des salariés disent avoir éprouvé des craintes et des incertitudes profondes pour leur sécurité financière ou professionnelle. La fermeture temporaire ou définitive de nombreuses entreprises, ainsi que la modification des façons de travailler en sont pour beaucoup responsables. La génération Z a été la plus affectée professionnellement. Deux personnes sur cinq déclarent avoir perdu leur emploi ou subi une réduction du temps de travail.

Conditions de travail

46 % des personnes sondées disent avoir assumé des responsabilités supplémentaires au travail, soit pour compenser la suppression de certains postes, soit pour répondre aux demandes liées à la pandémie. S’ils ont été récompensés financièrement pour leur engagement, force est de constater qu’un travailleur sur dix dans le monde travaille plus de 20 heures par semaine gratuitement. 

Concernant les modalités, près de la moitié des travailleurs mondiaux (47 %) déclarent avoir plus de flexibilité qu’auparavant. En Europe, 54 % des salariés travaillent au bureau, 25 % en télétravail et 21 % en travail hybride. Néanmoins, en dépit des avancées opérées en matière de travail flexible, plusieurs obstacles restent encore à maîtriser. Typiquement, plus de six personnes sur dix (62 %) déclarent que leur employeur contrôle un peu trop leur temps de travail et leur assiduité.

Paie et performance

Depuis la pandémie, près de la moitié des salariés vérifient avec attention leur rémunération. Les difficultés liées à la paie semblent d’ailleurs avoir été monnaie courante puisque 71 % des sondés déclarent avoir été victimes d’une paie sous-évaluée et 74 % avoir subi des retards de paiement.

Sur le plan de la performance, 28 % des travailleurs disent avoir assumé une nouvelle fonction ou avoir dû modifier leur mission existante. C’est à nouveau la Génération Z qui a fait preuve de la plus grande agilité professionnelle. 

Parmi les salariés européens qui ont endossé de nouvelles responsabilités, 32 % d’entre eux ont reçu de la part de leur employeur une formation professionnelle supplémentaire ou perçu un bonus (32 %).

Mobilité des travailleurs

Cela apparait, depuis le début de la crise, comme une tendance de fond. L’étude Workforce View laisse entendre que les individus sont effectivement prêts à changer à de nombreux niveaux.

  • 52 % des travailleurs dans le monde pensent qu’ils pourraient trouver un emploi mieux rémunéré ;
  • 53 % cherchent plus de flexibilité ;
  • Un travailleur sur sept tente d’anticiper son évolution de carrière ;
  • 54 % de la population active mondiale se dit plus intéressée par une carrière d’indépendant.

 

Égalité femmes-hommes et parentalité

Avec la pandémie, les travailleurs ont, pour beaucoup, été contraints de réévaluer leur vie professionnelle et personnelle et les questions de parentalité ont été remises sur le devant de la scène. Deux tiers de la population active dans le monde déclarent avoir dû faire un choix ou un compromis : aller au travail, préserver sa santé, s’occuper de son entourage… Pour accompagner les parents, les entreprises ont souvent proposé des modalités de travail plus flexibles. Pour preuve, ¾ des salariés déclarent que leur employeur a tenu compte de leurs besoins en tant que parents : faire face aux fermetures des écoles par exemple. 

Toutefois, le stress engendré par la crise a été plus important chez les femmes que chez les hommes. Celui-ci étant lié à de nombreux facteurs tels que : 

  • La garde des enfants et l’enseignement à domicile plus facilement assumés par les mères ;
  • Moins de garantie face aux perspectives d’emploi pour les femmes que les hommes ;
  • Un sentiment de sous-estime face au travail ;
  • Le risque de ne pas retrouver si facilement un emploi aux mêmes conditions (salaire et flexibilité) ;
  • Moins de chances d’obtenir une augmentation de salaire ou un bonus en cas de responsabilités supplémentaires.

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