Organisation matricielle, l’exemple d’Europcar
Avec l’intensification de la production et de la numérisation, les entreprises sont elles aussi victimes de la « sélection naturelle », à l’image de la théorie de l’évolution de Charles Darwin. Elles doivent s’adapter à leur environnement pour survivre, et la structure organisationnelle de ces firmes n’échappe pas à la règle. En quoi l’organisation matricielle peut-elle les aider ?
L’organisation dite « bureaucratique » ou « taylorienne » instaurée dans les années 1930 – la rationalisation hiérarchique et la spécialisation du travail afin d’augmenter la productivité – peine à garder sa place à l’heure du tout numérique. C’est pourquoi des grands groupes internationaux tels que Michelin, LVMH, Saint-Gobain ou encore Schneider Electric ont opté pour une organisation plus transversale et démocratique : « l’organisation matricielle ». Un modèle reposant davantage sur une relation équilibrée entre les différents collaborateurs et consistant à combiner aussi bien les fonctions, les divisions (géographiques, par exemple) que les projets de l’entreprise.
À chacune de comprendre les exigences de l’autre et de jouer la complémentarité, sans chercher à imposer son autorité ou une quelconque prééminence hiérarchique.
Cette structure organisationnelle vient tout juste d’être adoptée par l’entreprise Europcar, spécialiste de la location de voiture en Europe, afin d’accélérer la numérisation et d’insuffler « un nouvel état d’esprit à la tête et au sein des équipes ». Caroline Parot, présidente du directoire d’Europcar, explique : « Nous voulons faire évoluer le modèle et les relations entre les équipes, en gardant nos collaborateurs. […] Depuis le début de l’année, nous avons beaucoup travaillé sur la redéfinition des rôles et des fonctions de chacun dans une optique totalement matricielle. Les hiérarchies historiques ne peuvent perdurer et l’articulation des équipes doit changer. »
Retrouvez l’interview de Caroline Parot dans son intégralité sur Les Echos.