Qu’attendons-nous pour être heureux au travail ?
Des études montrent que les salariés français font partie de ceux qui se sentent le moins heureux au travail. Parmi les causes principalement évoquées : un métier qui ne leur plaît pas, de mauvaises conditions de travail, un manque de considération de la hiérarchie, l’absence de perspectives d’avenir au sein de l'entreprise…
Si les salariés aspirent tous à s’épanouir dans leur travail en rêvant au « métier passion » dans l’entreprise idéale, il ne faut pas se leurrer, tous les emplois ont des avantages et des inconvénients. Le tout est de s’y sentir bien.
Faut-il aimer son travail pour y être heureux ? Une chose est sûre, le bonheur n’est pas une maladie contagieuse qui s’attrape au seul contact d’un job ou d’une entreprise mais au mérite de quelques petits efforts.
Remettre le travail à sa juste place
Le travail n’a pas toujours été perçu comme une source d’épanouissement. Aristote, par exemple, ne concevait pas que l’on puisse être heureux en étant obligé de gagner sa vie. Aujourd’hui il est inscrit dans notre culture que le travail est source d'accomplissement et définit notre position sociale.
Le travail est devenu le principal facteur de la réalisation de soi : vous cherchez dans votre activité professionnelle un intérêt et du plaisir si possible en corrélation avec vos aspirations et votre accomplissement personnel. Pas toujours facile puisque votre employeur cherche de son côté à faire avancer son entreprise, à rentabiliser son investissement et non à ce que vous vous fassiez plaisir. Au mieux, il fera en sorte que votre travail se fasse dans de bonnes conditions en y introduisant la notion de bien-être et de qualité de vie au travail.
En vous investissant personnellement et émotionnellement dans votre travail, vous vous exposez à des déceptions profondes. C’est encore plus vrai pour les métiers qui demandent des aptitudes créatrices ou relationnelles, où le lien entre soi et son travail est encore plus fort. Faut-il alors mettre moins de soi et d’affect ? Il faut surtout savoir mettre de la distance.
La dévalorisation du salarié parce qu’il n’exerce pas le métier de ses rêves est une source de mal-être au travail parce qu’il a conscience de faire un « job alimentaire ». Pour être heureux au travail, beaucoup recherchent dans leur emploi un sentiment d’utilité à la communauté. Le besoin d’épanouissement demeure.
Lorsque celui-ci ne peut être assouvi dans le travail, l’une des solutions est de le trouver ailleurs, comme dans des activités de bénévolat par exemple. Trouver satisfaction en dehors du travail peut rendre celui-ci plus facile à vivre.
Être heureux au travail est avant tout un état d’esprit
La solution pour être heureux au travail ne serait-elle pas à trouver par nous-mêmes en forçant le bonheur et en donnant du sens à notre métier ?
Certes la nature même de votre activité professionnelle influe directement sur votre possibilité de vous sentir bien (ou mal) au travail. Toutefois, il ne faut pas perdre de vue qu’être heureux est avant tout un état d’esprit. Un sentiment qui dépend aussi du salarié et de sa vision du verre à moitié plein ou à moitié vide.
Lorsque vous n’aimez pas votre job, il y a de fortes chances pour que vous lui trouviez des travers et que vous vous focalisiez sur les problèmes d’organisation ou relationnels, les inégalités de salaires ou de traitements (…) Une situation qui peut devenir rapidement pesante et générer un désengagement pour votre emploi. Vous allez alors « tourner en rond », ruminer, vous ennuyer, vous enfermer dans des conflits avec vos collègues ou vos supérieurs et trouver le temps long. Difficile d’imaginer être heureux au travail dans ces conditions.
Plutôt que de vous laisser envahir par le stress et la routine et de tenter de gagner quelques minutes à la machine à café, en pause cigarettes ou dans la réserve à chercher une boîte d’agrafes, pourquoi ne pas chercher un sens à votre travail ? Vous pourriez par exemple vous intéresser à son histoire, à sa culture, à l’impact de votre travail pour la société et ses clients. Vous y trouverez certainement un sentiment valorisant, de reconnaissance, de la motivation et au final une source d’épanouissement dans votre activité.
Confucius
Bien sûr, il arrive que la situation soit insoluble et que vous ne soyez réellement pas fait(e) pour ce travail. Au lieu de subir votre emploi, donnez-vous l’envie et la possibilité d’en changer et ainsi de changer de vie. Il n’y a pas que les plus chanceux qui font de leur passion un métier, il y a aussi les plus déterminés !