Horaires modulables, télétravail, semaine de 4 jours… Face aux nouvelles aspirations des collaborateurs et des collaboratrices, quelle est la meilleure manière de repenser les modes d’organisation ? Comment répondre au besoin de flexibilité des équipes tout en préservant la performance collective ? Nos clés pour trouver le bon équilibre. 

Considérer les aspirations qui évoluent

Avec la crise sanitaire, le télétravail s’est largement diffusé et, selon une étude Odoxa pour l’AGIPI, Challenges et BFM Business, publiée en février 2024, il concerne aujourd’hui 3 collaborateurs et collaboratrices sur 10. C’est dix fois plus qu’avant la COVID-19. 

Malgré des retours en arrière dans certaines organisations pour diverses raisons, telles que favoriser la cohésion d’équipe ou faciliter l’organisation en boostant le présentiel, l’intérêt pour la flexibilité reste fort, surtout chez les jeunes. 

Dans une enquête d’Opinion Way pour Indeed, publiée en 2022, 66 % des jeunes collaborateurs déclaraient en effet vouloir travailler depuis le lieu de leur choix et 72 % selon des horaires aménageables. 

Autant dire que pour fidéliser les équipes, mais pas que, il est important de tracer un chemin entre ces attentes de flexibilité et vos impératifs business.

Flexibilité des équipes : trouvez le bon dosage

Lorsqu’on parle de flexibilité, il est important de garder en tête que celle-ci peut être proposée sous différentes formes. Pour viser avec précision, il est important : 

• d’analyser les besoins des collaborateurs et collaboratrices de manière à pouvoir leur proposer des solutions adaptées à leurs besoins ;
• de proposer des solutions de flexibilité en phase avec votre organisation et votre culture d’entreprise ;
• de fixer un cadre clair et accepté par tous. 

Flexibilité des équipes : proposez un éventail de solutions

Et en termes de propositions alors, ça donne quoi ? Et bien contrairement à ce qu’on pourrait imaginer lorsqu’on parle de flexibilité des équipes, cette dernière ne se résume pas au 100% télétravail ou aux horaires à la carte. Il existe une multitude de solutions envisageables.  

Vous pouvez :

• Opter pour une charte de télétravail coconstruite avec vos équipes, qui répondra aux besoins de celles-ci tout en étant confortable pour l’organisation de l’activité de l’entreprise.
• Proposer des horaires d’arrivée et de départ modulables. Par exemple : 7h-15h, 9h-17h, 10h-18h… Cela permettra à chacun et chacune de s’organiser selon ses contraintes personnelles et professionnelles.
• Mettre en place un compte épargne temps (CET). Les collaborateurs peuvent, avec le CET, mettre sur un compte des périodes de congé ou de repos non pris (ou certaines rémunérations) et les utiliser plus tard pour des projets personnels ou pour faire face à des imprévus.
• Autoriser les congés sans solde pour des projets particuliers (tour du monde, reconversion…).
• Proposer le temps partiel choisi. Des collaborateurs ou collaboratrices peuvent souhaiter réduire leur temps de travail pour des raisons familiales ou pour se former par exemple. Accéder à ces demandes lorsque c’est possible leur est forcément bénéfique.
• Mettre en place le management par objectifs. Fixer des objectifs plutôt que contrôler le présentéisme valorise l’autonomie et prouve la confiance du manager dans ses équipes. Permettre à chacun et chacune de s’organiser à sa guise du moment que les résultats sont là, c’est une piste à explorer.
• Accorder des jours de télétravail occasionnels pour un RDV important, un enfant malade, est également très apprécié des salariés pour gérer urgences et aléas.

Flexibilité et performance, un duo gagnant

Pour conclure, si l’on vous disait que la flexibilité va de pair avec la performance ? Une étude Slack a révélé que les collaborateurs et collaboratrices qui bénéficient d’une flexibilité totale sur leur emploi du temps obtiennent : 

• 39% de productivité en plus.
• 64% d’augmentation de la capacité de concentration.

Réussir sa mue vers plus de flexibilité suppose un savant dosage entre autonomie et besoins organisationnel. Cela implique de revoir le style de management et les modes de collaboration. Mais c’est un défi qui apporte des atouts durables et partagés !