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Placer la RSE au cœur de l’action d’une entreprise. L’exemple de FoodChéri

Le cahier du dirigeant | 18 février 2022
Placer la RSE au cœur de l’action d’une entreprise. L’exemple de FoodChéri

Des plats bons pour la santé, bons pour l’environnement, bons tout court, c’est la promesse que fait FoodChéri à ses clients. Jérôme Lemouchoux, CEO de FoodChéri alterfoodist, nous explique pourquoi, et en quoi, la RSE est essentielle pour l’entreprise.

Quelle place a la RSE chez FoodChéri ?

La RSE, ça n’est pas quelque chose que nous plaçons à côté de notre mission chez FoodChéri. Elle est au cœur même de celle-ci, qui est d’initier et de promouvoir une alimentation différente de celle que l’on connaît. Nous proposons chaque jour à nos clients des plats bons pour la santé, bons pour la planète, bons tout court. Pour arriver à cela, nous faisons en sorte que tout ce que l’on réalise dans l’entreprise réponde à ces trois critères. Au moment d’imaginer les recettes, nous nous posons toujours la question de l’impact environnemental et de l’impact pour la santé de ce que nous allons proposer. Rien n’est laissé au hasard : la R&D, le choix des producteurs avec lesquels nous travaillons, la constitution de ce que l’on cuisine, la mise en production, la communication, la transparence qu’on apporte aux consommateurs (avec un Nutri-Score pour toutes les recettes notamment). Je m’implique personnellement dans cette démarche RSE, avec des convictions très fortes. Depuis toujours, je pense que les entreprises ont un rôle clé à jouer dans la société, et que ce rôle n’est pas uniquement de faire du profit. Les entreprises ont un impact sociétal, environnemental, économique aussi par la création d’emplois, qui est indéniable. Cet impact doit être le plus positif possible.

Au quotidien, quelles sont les actions RSE que vous mettez en place chez FoodChéri ?

25 % à 30 % de notre empreinte carbone viennent aujourd’hui de notre alimentation. Cela signifie que trois fois par jour, il y a une occasion de changer la donne. Une fois qu’on a dit cela, il faut être conscient que ce n’est pas simple pour les consommateurs. Nous avons donc un rôle pédagogique à jouer. Au travers de notre site, de nos newsletters, de campagnes d’information et de sensibilisation, nous apportons de l’information. Nous communiquons sur le fait que lorsqu’on prend du bœuf dans son assiette, il y a 5 kg d’impact CO2, que si l’on choisit plutôt une viande de volaille, on descend à 1 kg de CO2, et que si l’on opte pour un plat végétarien, ce chiffre tombe à 250 g. Au moment de choisir leur plat, nos clients ont par ailleurs une fiche recette à leur disposition, qui contient des détails sur la partie Nutri-Score, pour leur santé, et un Eco-Score sur la même forme que le Nutri-Score (créé par le biais d’un collectif que nous formons avec Yuka et La Fourche). C’est un indicateur pour la partie environnement. Cela permet aux consommateurs de faire des choix en conscience. Tout est transparent. Il n’est évidemment pas question de culpabiliser qui que ce soit, et nous ne voulons pas nous adresser uniquement à des convaincus. Ce que l’on veut, c’est accompagner les consommateurs qui souhaitent changer les choses. Typiquement, FoodChéri a fait un travail autour de la promotion des plats végétariens. Cela avec le mardi veggie durant lequel nous offrions des plats végétariens aux clients pour qu’ils les découvrent. Pari gagné : aujourd’hui, 50 % de notre carte est végétarienne.

Comment est perçue cette démarche RSE très forte, à la fois par vos clients, et en interne chez FoodChéri ?

Nous avons des retours très positifs de nos clients sur nos engagements. Évidemment, lorsqu’on prend des décisions radicales, comme arrêter le bœuf, l’avocat ou le cabillaud, nous savons que nous prenons un risque avec eux. Mais dans les faits, on constate que l’on ne perd pas beaucoup de clients, et que l’on en attire même des nouveaux, qui s’identifient à FoodChéri et à notre démarche. C’est d’ailleurs toute la différence entre faire du greenwashing et mettre la RSE au cœur d’une mission : nous prenons un risque mais nous le faisons car nous sommes convaincus que les raisons sont bonnes, et que nous allons dans la bonne direction. Par ailleurs, lorsqu’on regarde les tendances sociétales aujourd’hui, nous répondons au besoin de transparence et de responsabilité qu’expriment les consommateurs. En cohérence, nous faisons bien sûr vivre en interne ce que l’on véhicule, avec des collaborateurs qui ne sont pas forcément tous au même niveau. Nous avons pour cela entrepris deux choses : la création d’un comité mission, composé de collaborateurs volontaires qui souhaitent s’emparer du sujet et éventuellement nous pousser pour aller encore plus loin. Nous faisons aussi de la sensibilisation : projection de films, participation des collaborateurs aux ateliers La Fresque du ClimatDes collaborateurs nous rejoignent aujourd’hui car ils se reconnaissent dans notre engagement et dans le sens que nous donnons à ce que nous faisons.

Comment inspirer d’autres entreprises ?

D’abord en leur disant qu’il est important, si ça n’est pas déjà le cas, d’acquérir des convictions personnelles sur les sujets RSE (ou de les transformer en actions si elles sont déjà là). Ensuite, les tendances sont très claires aujourd’hui : les consommateurs veulent faire des choix qui sont les plus éclairés possibles. Si l’on n’en tient pas compte, on risque de perdre des clients, tout simplement. Je participe à la convention des entreprises pour le climat, parmi 150 dirigeants. Ensemble, nous travaillons pendant un an sur la manière d’ajuster nos business models avec les accords de Paris. Les experts sont unanimes : si les entreprises ne commencent pas à opérer cette transition, il y a un moment où ce sera trop tard. Si elles ne réfléchissent pas dès maintenant à la limitation de leur empreinte carbone, elles disparaîtront. Il faut regarder au-delà du profit à court terme, Dans 10 ans, qu’attendront les consommateurs ? Et il faut toujours faire plus. Chez FoodChéri, ça n’est pas parce que nous sommes engagés que nous n’avons rien à nous reprocher. Nous avons des paradoxes à gérer : la production de déchets avec le jetable, que nous réduisons avec toujours plus d’initiatives et un travail avec toute la filière, le transport de matières premières en camions réfrigérés que nous regardons avec nos partenaires. Sur cela aussi il faut être transparent et aller vers le meilleur.

 

FoodChéri Depuis 2015, FoodChéri, 1er acteur engagé de la foodtech, cuisine maison et livre des plats bons pour la santé, bons pour la planète et bons tout court. Chaque semaine, des déjeuners préparés par leurs chef·fes sont livrés à des travailleurs·euses gourmand·es et pressé·es, qu’ils soient sur Paris, Lyon, Lille ou Bordeaux. Plus de 1000 entreprises ont déjà choisi une cantine engagée FoodChéri pour des pauses déjeuners saines et durables et croient en cette solution innovante et incontournable. Auteur de “Et si on mangeait mieux demain ?” premier livre de l’alimentation engagée paru aux éditions Marabout en août 2021, FoodChéri est aussi membre de la Convention des Entreprises pour le Climat et a pour objectif la certification B-Corp. Au total, 200 collaborateurs participent à l’aventure FoodChéri.

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