La théorie du syndrome de l’échec programmé
Jean-François Manzoni, président de l’International Institute for Management de Lausanne, expose sa « théorie du syndrome de l’échec programmé » ou comment les meilleurs managers peuvent mener leurs collaborateurs à l’échec avec quelques a priori et mauvaises attitudes.
À l’inverse de l’effet Pygmalion, le simple fait de penser (ou d’amener à penser) qu’un salarié n’est pas compétent conduit ce dernier à se comporter comme tel et à douter de lui-même. Une dynamique négative se met alors en place dans la relation de travail et on entre alors dans un cercle vicieux dont il est difficile de sortir : le manager qui doute de l’efficacité de son collaborateur va inévitablement changer de comportement envers lui tandis que le salarié se sentira déprécié et déconsidérera à son tour le manager. D’un côté, le manager ne verra plus que l’aspect négatif des choses en minimisant par exemple les succès au rang d’actes faciles et normaux. De l’autre, le salarié se sentira traité différemment, dévalorisé, il comprendra qu’il n’est pas apprécié et donc sera moins motivé et moins performant.
Des situations qui peuvent mener au burn-out, dont il est très difficile de sortir sans communiquer. Nombreux sont les collaborateurs qui quitteront alors leur poste. Mais heureusement, il existe des solutions et un comportement à adopter pour rétablir de bonnes relations et être plus performant. À lire dans le magazine Le Temps.