Gouvernance partagée : bonnes pratiques et points de vigilance avant de vous lancer
Depuis plusieurs années, et spécifiquement depuis le début de la crise sanitaire, les nouveaux modes d’organisation font l’objet de discussions au sein de nombreuses entreprises. La démocratisation du travail à distance, l’évolution des types de management, la demande d’une plus grande autonomie de la part des collaborateurs, entre autres, challengent les dirigeants et les RH. Dans ce contexte, la gouvernance partagée fait de plus en plus parler d’elle. Explications par Mieux le mag.
Ce qui change avec la gouvernance partagée
Lorsqu’une entreprise instaure une gouvernance partagée, elle entérine le fait que le pouvoir, et les prises de décisions, ne reposent plus sur une poignée de personnes mais sur l’ensemble des acteurs de l’entreprise (avec une organisation en cercles). Cela implique alors une forme de lâcher prise de la part du, ou des dirigeants. La collaboration prend une place plus importante. L’intelligence collective devient centrale. La confiance se révèle plus que jamais une nécessité. Le corollaire ? Un plus grand épanouissement des acteurs de l’entreprise (qui sont plus engagés) et une performance accrue de l’entreprise.
Les bonnes pratiques lorsque l’on met en place la gouvernance partagée
Ce mode de gouvernance, pour qu’il soit une réussite, nécessite un certain nombre de choses. D’abord, il implique que l’entreprise remette à plat sa raison d’être. Pour que chacun ait l’assurance d’avoir un cap. Pour qu’il garde en permanence le sens de sa mission à l’esprit, il est en effet impératif de connaître par cœur et de s’approprier la raison d’être de l’entreprise.
Ensuite, instaurer une gouvernance partagée ne veut pas dire que chacun agira comme il l’entend. Pour que ce mode de gouvernance fonctionne, il est au contraire absolument nécessaire de poser un cadre précis, transparent et établi de manière collégiale – un cadre qui libère plus qu’il ne contraint. Cela, autant pour l’organisation du travail, que pour la qualité des interactions entre les collaborateurs.
Il faut également travailler sur le concept de collectif, renforcer les liens, et bien sûr prendre le temps de résoudre les éventuels conflits. Enfin, et même si la liste n’est bien sûr pas exhaustive, les collaborateurs, lorsqu’ils appartiennent à ce type d’organisation, ne doivent pas chercher à éviter les tensions en s’effaçant. La gouvernance partagée implique que tout le monde prenne pleinement sa place, dans son périmètre qui a, lui aussi, été clairement défini.
Les points de vigilance à garder à l’esprit
En mettant en place une gouvernance partagée, le premier écueil à éviter est celui d’une trop grande focalisation sur le mode de gouvernance qui reléguerait la raison d’être de l’entreprise au second plan. Cette dernière doit au contraire rester centrale pour l’entreprise… Un autre point de vigilance serait d’envisager la gouvernance partagée avec une nécessité de prendre chaque décision de manière collégiale.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, avec la gouvernance partagée, certaines décisions se prennent de manière individuelle (toujours en fonction du périmètre de chacun), et d’autres se prennent effectivement de manière collégiale, mais ça n’est pas forcément la majorité d’entre elles. Enfin, se lancer seul, même si c’est évidemment possible, peut engendrer des interrogations, des doutes de la part de certains collaborateurs, par manque d’information notamment. En ce sens, se faire accompagner peut être une option à considérer pour partir dans la bonne direction.