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Équilibre vie professionnelle/vie personnelle : les TPE vont de l’avant

Le cahier du dirigeant | 19 avril 2019
Équilibre vie professionnelle/vie personnelle :  les TPE vont de l’avant

50 % des entreprises du réseau de l’Observatoire de la Qualité de Vie au Travail sont des petites et moyennes entreprises. C’est une preuve de la maturité des TPE sur la question des équilibres de vie professionnelle  vie personnelle. L’Observatoire sonde régulièrement les salariés et dirigeants de TPE sur leurs attentes et leurs pratiques. État des lieux.

Concilier sa vie personnelle (vie familiale, engagement associatif, loisirs…) avec sa vie professionnelle est une attente très forte des salariés français, « à un niveau inchangé depuis 2015 » met en perspective Catherine Boisseau-Marsault, déléguée générale de l’Observatoire de la Qualité de Vie au Travail. 3 salariés sur 4 ont effectivement le sentiment de manquer de temps au quotidien pour tout faire, et ce quelle que soit la taille de la structure où ils exercent : « travailler, s’occuper des enfants et/ou parfois d’un proche malade, gérer la maison, réaliser les démarches administratives, prendre un peu de temps pour soi, les journées n’ont que 24 heures ! » note la déléguée générale. C’est encore plus vrai dans les TPE où les salariés estiment à 64 % que l’entreprise n’en fait pas assez pour eux sur ce sujet.

Les dirigeants de TPE pensent pouvoir faire mieux

Confrontée à des exigences croissantes de flexibilité et de réactivité de la part du marché, l’entreprise doit pourtant entendre les besoins de ses équipes. Les dirigeants des TPE en sont particulièrement conscients à 82 % (contre 55 % des entreprises de toute taille) et estiment pouvoir faire mieux ou aller plus loin. « Dans les petites structures, les salariés attendent prioritairement une plus grande souplesse dans les horaires de travail, permettant de sortir plus tôt le soir avec une pause déjeuner plus courte ou de faire face aux imprévus » explique Catherine Boisseau-Marsault. Dans les souhaits formulés, s’exprime aussi plus de vigilance de la part de la direction ou de l’équipe managériale aux horaires ou à la charge de travail des équipes, ou encore l’accès à une mutuelle plus avantageuse pour les familles…

Enjeux de recrutement, de performance économique et de budget

Ces attentes soulèvent dans les TPE trois enjeux majeurs. « Le premier est celui de l’attractivité et de la rétention des talents. Il est difficile de recruter dans une petite structure et de garder ses meilleures recrues. L’attention aux équilibres de vie des salariés est un argument qui compte pour recruter et limiter le turn-over, notamment chez les jeunes générations qui sont particulièrement attentives au bien-être au travail. »  Deuxième enjeu : la performance économique et sociale. Le coût lié à l’absentéisme est trop lourd pour une TPE qui a tout intérêt à maximiser le temps de présence de ses équipes et à préserver la qualité de vie au travail. Enfin, le troisième enjeu est économique : « les solutions qui facilitent le quotidien des salariés ne sont pas toujours accessibles budgétairement aux TPE, c’est en tous cas ce qu’elles pensent ».

Entre optimisation interne et recours à des compétences externes

So what ? Les dirigeants de TPE vont de l’avant et déploient différentes initiatives au service de meilleurs équilibres de vie. Dans le top 4 arrivent l’aménagement d’horaires souples, un recours bien encadré aux nouvelles technologies pour faciliter le télétravail, des process de réunion plus efficients et l’aménagement des congés parentaux. Leurs efforts portent donc majoritairement sur l’organisation du travail qu’ils optimisent en interne, les dirigeants de TPE ayant encore rarement recours à des compétences ou des services annexes. Par manque de temps et de connaissance.

« Les dirigeants de TPE connaissent par exemple l’existence de crèches inter-entreprises mais ont encore besoin, pour passer le cap, d’être accompagnés sur les coûts, le fonctionnement ou la communication » explique la déléguée générale de l’Observatoire. Ils ignorent encore parfois l’existence de conciergeries inter-entreprises qui apportent des services du quotidien : pressing, lavage, cordonnerie, clefs, réception de colis, couture, etc.  Dans les TPE, c’est pourtant une attente formulée par 14 % des salariés, contre 9 % des salariés, toute taille d’entreprise confondue. « Les zones d’activités, CCI, Chambres de commerce, intercommunalités, unions professionnelles peuvent les aiguiller sur ce point et leur permettre de trouver des solutions existantes dans leur périmètre géographique ou des sources d’inspiration pour, par exemple, rejoindre une association inter-entreprises » note Catherine Boisseau-Marsault.

La formation peut aussi constituer un point de progrès : « il est important notamment de sensibiliser les managers et de leur donner les bons outils, par du coaching par exemple pour optimiser le fonctionnement de leurs équipes, détecter les signaux faibles, transformer les façons de faire… » Cette pratique commence d’ailleurs à se déployer dans les TPE selon la déléguée générale. Pour autant que cela rentre dans leur budget, les patrons de TPE sont à l’affût de nouvelles initiatives, même s’ils peuvent toujours mieux faire…

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Conciliation vie personnelle/vie professionnelle : que dit la loi ?

Les entreprises de moins de 50 salariés ne sont pas soumises aux réglementations sur le télétravail et le droit à la déconnexion. Cela ne les empêche pas, bien au contraire, d’être attentives à la manière dont elles déploient le télétravail et les nouvelles technologies.

Télétravail : Les ordonnances « Macron » de septembre 2017 ont assoupli le cadre de recours au télétravail. Il peut désormais être régulier ou occasionnel, ses conditions de mise en œuvre ont également été facilitées. Il peut être mis en place par accord d’entreprise (dans les entreprises de plus de 50 salariés) ou à défaut dans le cadre d’une charte élaborée par l’employeur, après avis du CSE s’il existe. L’ordonnance durcit les conditions dans lesquelles l’employeur peut refuser à un salarié qui le souhaite le bénéfice du télétravail.

Déconnexion : la Loi El Khomri de juillet 2016 pose le cadre juridique du droit à la déconnexion. Pour concilier vie personnelle et vie professionnelle, les salariés doivent avoir la possibilité de ne pas se connecter aux outils numériques en dehors de leur temps de travail. Depuis janvier 2017, ce droit fait partie des sujets à aborder lors de la négociation annuelle obligatoire sur la qualité de vie au travail (organisée dans les entreprises de plus de 50 salariés). La loi ne prévoit pas d’obligation d’aboutir à un accord ; aucune sanction n’est prévue en cas d’absence d’accord.

Enfin, un projet de Directive européenne sur l’équilibre des temps de vie est à l’étude qui prévoit notamment une extension des modalités de travail aménagé pour tous les parents qui travaillent et ont des enfants de moins de 12

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