MieuxTV | Onboarding : réussir l’intégration des nouveaux collaborateurs

L’onboarding ne se résume pas à un café de bienvenue ou à une visite rapide des locaux. C’est un processus stratégique aux multiples enjeux : fidélisation, engagement, performance, image employeur. Alors comment réussir un onboarding efficace et chaleureux ? Réponses dans notre Zoom Expert avec Anne-Laure Cordier, Practice Manager chez Michael Page.
Qu’est-ce que l’onboarding exactement ?
Issu de l’anglais to onboard – littéralement “monter à bord” – l’onboarding désigne l’ensemble des étapes mises en place pour intégrer un nouveau collaborateur dans l’entreprise, de manière fluide, humaine et structurée.
Pourquoi c’est crucial ? Parce que 58 % des salariés mal accueillis le premier jour envisagent de quitter l’entreprise… dès le soir même. En période de tensions sur le recrutement, chaque détail compte.
Pour Anne-Laure Cordier, ancienne RRH opérationnelle, « un bon onboarding, c’est un onboarding complet : avant, pendant et après l’arrivée. Pas juste une matinée sympa. »
Étape 1 – Le pre-boarding : sécuriser la période à risque
C’est l’étape que beaucoup d’entreprises négligent, alors qu’elle est décisive. Le pre-boarding commence dès l’acceptation de l’offre par le candidat et se termine à son premier jour effectif.
📌 Pourquoi c’est stratégique ?
80 % des candidats poursuivent d’autres processus de recrutement en parallèle. Pendant cette période, ils peuvent recevoir une autre offre ou une contre-proposition de leur employeur actuel.
📌 Que faire concrètement ?
- Envoyer rapidement la promesse d’embauche.
- Partager des infos utiles (avantages, horaires, dress code, organisation interne).
- Maintenir un lien régulier par mail ou téléphone.
- L’inviter à un afterwork ou un team building en amont.
Un bon pre-boarding, c’est un peu comme un teaser réussi : il donne envie, rassure et installe une relation de confiance.
Étape 2 – Le premier jour : l’art de la première impression
Le jour J, tout se joue dès les premières heures. « Une arrivée non anticipée, un ordinateur manquant, ou un déjeuner en solo… et la magie peut vite retomber », rappelle Anne-Laure Cordier. Pourtant, 1 collaborateur sur 5 déjeune seul lors de son premier jour.
📌 À faire pour un premier jour réussi :
- Prévoir un petit déjeuner d’accueil avec l’équipe.
- Organiser une visite personnalisée des locaux.
- Annoncer son arrivée aux collègues en amont.
- Planifier un entretien avec le manager pour poser les bases de la collaboration (missions, attentes, vision).
Le mot-clé ici ? Anticipation. Il ne s’agit pas de faire grandiose, mais de faire attention.
Étape 3 – Le suivi : former, accompagner, cultiver
L’onboarding ne s’arrête pas au badge d’accès ou au dossier RH rempli. Il se poursuit sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
📌 Objectifs de cette phase :
- Former aux outils, méthodes et procédures internes.
- Transmettre la culture et les valeurs de l’entreprise.
- Donner les moyens au collaborateur de monter en compétence en toute confiance.
📌 Quels formats utiliser ?
- Présentiel (idéal pour créer du lien),
- Distanciel ou e-learning (souple et accessible),
- Mentorat ou parrainage (formel ou informel).
L’idée ? Faire en sorte que la personne ne se sente jamais “en flottement”. Un onboarding réussi, c’est un accompagnement continu, pas un “one shot”.
Les 3 erreurs à éviter absolument
✔️ Oublier une étape (notamment le pre-boarding)
✔️ Ne pas anticiper les besoins matériels (accès, ordinateur, badge…)
✔️ Laisser la personne déjeuner seule
En résumé
L’onboarding est bien plus qu’une formalité RH. C’est un rituel d’intégration, un levier de fidélisation, et un signal fort envoyé à chaque nouvelle recrue. En pensant onboarding comme un parcours, on investit dans la durée – dans l’engagement, l’envie, et la performance collective.
Un onboarding réussi, c’est un collaborateur qui reste. Et mieux : qui s’épanouit.