Manager la transition écologique en entreprise
Entre management et sauvegarde de l’environnement il n’y a plus qu’un pas. Impossible de faire l’impasse sur les éco-gestes au bureau. Alors que les initiatives en faveur de la planète sont sous le feu des projecteurs , MIEUX vous accompagne et propose de faire le point sur la transition écologique au bureau.
Les bons gestes à adopter
Premièrement, une bonne transition écologique doit se penser au quotidien et en interne. C’est pourquoi, nombreux sont ceux qui appliquent déjà les éco-gestes au bureau. Un petit coup de pouce écologique qui se traduit par des actions simples. Elles peuvent se résumer en trois catégories :
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la réduction de déchets (l’instauration du tri sélectif, la réduction des impressions, le recyclage du papier…) ;
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la limitation de la consommation d’énergie (mettre les ordinateurs en veille, éteindre/débrancher les appareils électriques avant de partir, utiliser des ampoules basse consommation, ou même limiter l’envoi de mails pour éviter la surchauffe des data centers…) ;
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favoriser les déplacements économes (utiliser les transports en commun, mettre en place un système de covoiturage entre collaborateurs, se mettre au vélo…).
De petites habitudes qui feront pourtant toute la différence et qui apporteront un vrai plus : les salariés participent à des gestes positifs pour la planète et se dotent d’une conscience écologique collective. Un esprit d’équipe favorable à l’équilibre et à l’image de l’entreprise. Et les salariés vous remercieront.
En effet, si l’on en croit en une étude menée par Povaddo LLC auprès de plus de 1 200 employés d’entreprises du Fortune 1000 (les mille plus grandes entreprises américaines classées par chiffre d’affaire), 65 % des employés aimeraient que leurs dirigeants « s’engagent publiquement sur les questions des énergies renouvelables » et 52 % estiment qu’ils devraient également s’engager sur le réchauffement climatique. 79 % d’entre eux pensent même que leurs patrons devraient s’engager politiquement en faveur des questions environnementales et sociales… Une raison suffisante pour passer un cap : intégrer des mesures environnementales spécialement dédiées aux entreprises.
Du label au Green Business
Dès septembre 2015, 193 pays ont adopté le programme de développement durable proposé par l’ONU à l’horizon 2030. Un programme comprenant 17 objectifs, appelés les ODD (les Objectifs du Développement Durable) piloté, entre autre, par un organe spécialement dédié à l’accompagnement des entreprises dans leurs démarches pro-environnementales (le Global Compact des Nations). Il traduit ainsi les ODD en actions tangibles pour les sociétés. Toutes démarches signalées en faveur du développement durable peuvent être ainsi récompensées et certifiées via des normes et des labels variés, tels que les séries ISO 26 000, ISO 14 000, le Système de management environnemental et d’audit (SMEA), Lucie, EnVol, etc.
« La certification (…) présente en particulier l’intérêt d’aider les entreprises à se mettre en conformité avec la réglementation environnementale », explique Florence Méaux, directrice générale d’Afnor Certification, au Nouvel Economiste. Des certifications mais aussi et surtout une éthique environnementale et sociale validant la reconnaissance d’une Responsabilité Sociétale d’Entreprise (RSE).
Des mesures qui valorisent les secteurs appartenant au Green Business (c’est-à-dire l’ensemble des activités économiques qui produisent des biens et des services contribuant à respecter l’environnement), véritable niche économique : gains financiers, nouveau systèmes de production et d’exploitations, marketing séduisant… A ce titre, les entreprises participent généralement à un schéma économique dit « circulaire ». Basée sur une production limitant le gaspillage des matières premières, d’eau et d’énergie, elle s’oppose directement au système économique dit « classique ». Ses outils ? Par exemple, dans le cadre d’une chaîne de production « verte » (« Green supply-chain management »), il est possible d’intégrer des outils informatiques permettant de tracer très précisément, et sans falsification possible, le trajet des produits. Un « blockchain » qui assure une transparence sur la production, indique le site spécialisé E-RSE.net.
Et pour ceux qui souhaitent participer directement à la « green industry », nombreuses sont les sociétés qui se spécialisent dans la gestion des ressources. Exemple avec ces 90 start-ups internationales présentes au Water Data Challenge pour participer au développement et à la commercialisation de solutions de conservation de l’eau (compteurs d’eau intelligents, techniques d’irrigation plus performante, techniques de dépollution, etc.).
Certains États souhaitent aussi « récompenser » les entreprises qui agissent en faveur de l’environnement et du développement durable. En Suède, le gouvernement a élaboré en septembre 2016 un projet de loi pour favoriser les entreprises éco-responsable… en leur attribuant une réduction d’impôt. Plutôt tentant, non ?