Aujourd’hui, à 14h38, les femmes ne sont plus payées
Et si demain, toutes les femmes actives quittaient le bureau à 14 h 38 ? Une idée saugrenue qui ne l’est pas tant que ça… Tous les 24 octobre depuis 2005, des milliers de salariées islandaises abandonnent leur poste de travail à une heure définie et descendent dans la rue pour manifester contre les inégalités salariales entre hommes et femmes.
L’heure de cette action de sensibilisation n’est pas choisie au hasard. En gagnant 14 % de moins que les hommes, c’est l’heure symbolique à partir de laquelle ces femmes ne sont plus payées. Ainsi, en 2005, elles quittaient leur travail à 14 h 08, puis à 14 h 25 en 2008 et enfin à 14 h 38 en 2016. En onze ans, leur salaire aura donc augmenté pour l’équivalent de trente minutes de travail de plus. Cette matérialisation existait déjà en nombre de jours non rémunérés. Elle est intéressante car elle permet de visualiser l’inégalité des salaires de manière très concrète plutôt qu’en pourcentage.
Qu’en est-il des salariées françaises ? Elles pourraient quitter leur travail à 14 h 38 elles aussi, ou encore le 2 novembre au soir, soit 59 jours plus tôt que leurs collègues masculins. Et pour découvrir à partir quelle heure les salariées turques, allemandes, espagnoles, américaines ou encore japonaises (…) ne sont plus rémunérées, rendez-vous sur cet article de Libération.