Ces dernières années, la popularisation des smartphones a engendré un problème dont nous vous avons déjà beaucoup parlé : l'hyperconnexion. Source de stress pour beaucoup d'employés, elle contribue à flouter la limite entre vie pro et vie privée.

Or il semblerait que notre addiction à la technologie commence de plus en plus jeune. Selon les chercheurs de l'Einstein Medical Center de Philadelphie, à l'âge de « six mois, plus du tiers des Américains sont déjà familiarisés avec les smartphones. » À 2 ans, plus de « trois enfants sur quatre ont déjà expérimenté les jeux vidéo ou applications pour smartphones, et 95 % ont déjà suivi une émission de télévision. »

Selon Thierry Le Fur, expert en comportements numériques et addictifs, dans notre vie, nous serons connectés 100.000 heures ! Mais ce chiffre varie beaucoup en fonction du métier. Il théorise alors trois catégories de salariés : les non-connectés, les connectés et les hyperconnectés.

• La première catégorie est en train de disparaitre : même l’agriculture développe des champs et agriculteurs connectés pour anticiper les risques agricoles ou bénéficier d’une agriculture de précision avec drones et robots.
   
• La deuxième catégorie dépasse peu à peu les 5 heures d’usage numérique (emails, bureautique, réseaux…) : si l’emploi est lié à l’écran ou si le salarié est doté d’un smartphone, la moyenne devient supérieure. Et cette tendance s’accentue : 87 % de la génération Y consulte ses courriels depuis un smartphone.
   
• La troisième catégorie est celle des hyperconnectés. Leurs smartphones (et autres tablettes, montres, casques…) seront connectés entre 12 heures et… 24 heures par jour. Avec en moyenne plus de 70 emails par jour, la solicitation est constante. Et pourtant, près d'un quart d'entre eux estime qu'il n'y a pas d'heure pour répondre. 

On comprend mieux pourquoi Bruno Mettling parlait de droit à la déconnexion dans son rapport Transformation numérique et vie au travail !