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3QA – Anne-Marie Gabelica

| 6 octobre 2016
3QA – Anne-Marie Gabelica

Entrepreneure, ingénieure agronome et experte beauté pour La Quotidienne de France 5, Anne-Marie Gabelica s'est engagée à créer le changement qu'elle souhaite voir dans le monde. Après une carrière dans l’industrie cosmétique, elle a lancé il y a 7 ans une marque de cosmétique 100 % naturelle et éthique : oOlution. Elle revient pour MIEUX sur son aventure entrepreneuriale au féminin.

 

1 – Est-il plus difficile de monter son entreprise lorsqu’on est une femme ?

Je dirais que c’est au contraire un atout, d’être une femme dans un milieu plutôt masculin. On se distingue, et les gens se souviennent plus facilement de nous.

Les femmes représentent seulement 30 % des entrepreneurs, et le chiffre est encore plus faible, de l’ordre de 15 %, dans mon secteur qu’est l’innovation. Cependant, l’écosystème au sein duquel j’ai monté ma structure (l’industrie cosmétique) a représenté un terrain favorable aux entrepreneurs femmes dont je fais partie.

Avec le recul, je dirais que mes plus gros freins, en tant que femme, on été ceux que je me suis mise à moi-même, et ils sont d’ordre psychologiques.

 

Échouer n’est pas un problème,
c’est ne pas essayer qui en est un.

 

2 – Comment gérez-vous vos équipes ? Pensez-vous que votre management est différent de celui d’un homme ?

La dimension “sens” est essentielle pour moi, et mes paramètres de réussite ne sont pas que chiffrés, même si la croissance est importante pour assurer la pérennité d’une entreprise. Mes trois valeurs indispensables en entreprise : transparence, bienveillance et gentillesse.

Avec mes équipes, je suis dans l’écoute et le dialogue permanent, et je pratique un management très empathique. J’essaie d’être là pour mes collaborateurs comme ils sont là pour moi. Entre nous, la communication est sincère, sans rapports de forces stériles.

En tant que femme également, je me pose beaucoup de questions sur mon équilibre vie pro/ vie perso. J’ai tendance à culpabiliser de ne pas pouvoir maintenir un équilibre parfait, même si nous savons bien que celui-ci n’existe pas. Pendant six ans, j’ai été très concentrée sur mon travail sans place pour ma vie personnelle. Aujourd’hui j’essaie de reprendre une activité sportive, des loisirs, et de me ménager quelques moments de pause pour tenir la distance. J’ai réalisé que personne ne peut tenir des années à un rythme effréné, et si le chef d’entreprise ne tient plus, sa société non plus.

 

la-bande-a-oo

 

3 – Quel conseil donneriez-vous aux femmes qui souhaitent lancer leur entreprise aujourd’hui ?

D’arrêter de douter en permanence, et de faire confiance à leur instinct. Bien sûr, il est intéressant d’écouter les conseils extérieurs, mais sans être complètement influençable. Les autres n’ont pas votre vision des choses ni votre perspective sur ce que vous souhaitez créer.

Je pense qu’il y a un équilibre à trouver entre l’écoute et le fait de continuer à suivre ses désirs… Quitte à échouer ! Car échouer n’est pas un problème, c’est ne pas essayer qui en est un pour moi.

 

Question bonus : tu es plutôt « entrepreneur femme », « entrepreneure » ou « entrepreneuse » ?

J’aime assez entrepreneurE !

 

3QA - Anne-Marie Gabelica

 

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