Quand les startups révèlent leur vrai visage
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Révolu, le temps où la startup était considérée comme un modèle de l’entreprise dynamique et moderne. Longtemps présentée comme porteuse d’un renouveau managérial (souplesse organisationnelle, redoutable productivité 2.0, ou encore système hiérarchique « à l’horizontal »), elle est aujourd’hui vivement critiquée.
Derrière l'ambiance détendue revendiquée par ses actionnaires et employeurs-entrepreneurs, la startup dévoile aujourd’hui un visage moins glamour : celui de la précarisation extrême de ses travailleurs. Une face cachée, pointée du doigt notamment par des indépendants qui ont pu expérimenter à plusieurs reprises leurs méthodes de travail.
Mathilde Ramadier, jeune française d’une trentaine d’années disposant d’un BTS graphisme et d’un master Normal Sup' de philosophie, a elle aussi décidé de partager ses mauvaises expériences au sein des startups berlinoises. Dans son livre intitulé Bienvenue dans le nouveau monde. Comment j’ai survécu à la coolitude des startups, elle décrit un monde sans pitié où les travailleurs, indépendants sur le papier, sont utilisables et jetables à souhait… tout en étant contrôlés et infantilisés !
Des travailleurs plongés dans une rude précarité sous couvert d’une « cool attitude » (sympathie, tutoiement ou encore gamification des tâches). Derrière ce qu’elle appelle donc une « dictature du cool », l’auteure révèle ainsi les dérives et la dangerosité que l'ont peut rencontrer dans ce milieu en vogue. Un livre à mettre entre toutes les mains pour ne pas tomber dans le piège de la précarité déguisée.
Plus d’infos sur le livre de Mathilde Ramadier sur cet article de Mode(s) d'emploi.