Les plus grandes erreurs du management
« Seuls ceux qui prennent le risque d’échouer spectaculairement réussiront brillamment » disait Robert Kennedy. C’est ce qu’a bien compris la journaliste Christine Kerdellant, directrice de la rédaction de L’Expansion et directrice adjointe de la rédaction de L’Express, qui publie à la fin du mois Ils se croyaient les meilleurs : histoire des grandes erreurs de management aux éditions Denoël. À l’intérieur de cet ouvrage, pas moins de 150 faux pas comme la chute de Jean-Marie Messier, l’échec de la commercialisation des Barbie en Chine ou de la Renault Logan en Inde. Loin d’être une simple collection de fiascos, le livre analyse les grandes catégories d’échecs et en tire les leçons en matière de stratégie, de marketing ou de gestion de l’humain.
Car, et c’est là tout l’enjeu du propos, l’erreur est synonyme de progrès. Christine Kerdellant rappelle que :
Les plus belles réussites comptent à leurs actifs des ratages cuisants. Considéré comme l’une de plus belles réussites industrielles du XXIe siècle, Google a tout de même mis au panier quelque 70 produits sur la seule période 2012-2013.
Et pourtant, cette méthode dite « d’essais-erreurs » n’est pas toujours en adéquation avec les valeurs françaises selon l’auteure :
En France, si l’échec est tabou, c’est sans doute parce que notre culture de l’honneur est très, voire trop forte. Aux États-Unis, l’échec est valorisé car source d’enseignement. Il sert de leçon, au sens strict du terme – vous ne referez pas deux fois la même erreur – et permet de mieux se connaître. Les recruteurs l’évoquent systématiquement avec les candidats : ils le considèrent comme une expérience.
Néanmoins, le rapport à l’échec serait en train d’évoluer en France, notamment grâce aux start-up créées par la génération Y, très influencée par la culture entrepreneuriale de la Silicon Valley. Une bonne nouvelle pour toutes les futures réussites !
Propos recueillis par Frédérique Guénot sur Parlons RH.