L’homophobie est interdite au travail aussi
Le canular homophobe de Cyril Hanouna diffusé jeudi 18 mai 2017 en direct de l’émission de C8 Touche pas à mon poste a fait du bruit. « Passer une fausse annonce pour humilier un homosexuel en raison de son homosexualité, c'est possible. Baba l'a fait », dénonçait entre autre l’humoriste Sophia Aram sur France Inter le 22 mai, accusant le présentateur – alias “Baba” – d’homophobie.
Une homophobie qui fait également l’actualité dans le monde du travail : Emmanuelle Boussard-Verrecchia, avocate, rappelle les lourdes sanctions qui attendent toute entreprise favorisant cette discrimination : « Le mariage pour tous et la position claire du Défenseur des droits ont beaucoup fait pour motiver les homosexuels qui refusent d'être discriminés à agir », développe-t-elle auprès des Echos.
Cette dernière met notamment en garde contre les risques élevés de contentieux si les employeurs ne prennent pas le sujet à « bras-le-corps [et] se réfugient en permanence dans le déni ».
Et pour cause : dans le dernier rapport annuel de SOS homophobie, 39 % des membres de la fédération LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) estiment souffrir de commentaires ou d'attitudes négatives au travail en raison de leur homosexualité. À l'occasion de la Journée mondiale contre l'homophobie et la transphobie, le défenseur des droits a notamment publié mercredi 17 mai un guide pour « identifier et prévenir » ces discriminations.
Retrouvez plus d’informations sur le sujet des discriminations au travail sur Les Echos.