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Avec le Future Of Work, différentes possibilités pour (re)donner du sens à son travail

Avec le Future Of Work, différentes possibilités pour (re)donner du sens à son travail

Aujourd’hui le sens au travail est au cœur des préoccupations des collaborateurs. Le Future of Work porte avec lui de nombreuses possibilités pour combler cette quête : salariat mais aussi entrepreneuriat, freelancing, passion economy, nomadisme… Interview de Samuel Durand, auteur et producteur du documentaire Work In Progress, qui fait le point avec Mieux sur les bouleversements en cours dans le monde du travail, et sur les différentes manières de faire évoluer une carrière.

Avec la crise sanitaire, le monde du travail a connu ces derniers mois son lot de bouleversements. Quel regard portez-vous sur ce qui est en train de se passer ?

D’un point de vue macro, je dirais que des tendances que l’on observait avant la crise (le nombre de travailleurs indépendants en constante augmentation depuis dix ans, la pratique du télétravail de plus en plus présente partout dans le monde…) se sont accélérées et sont devenues beaucoup plus visibles.

Le Future of Work lui-même est passé de sujet de niche au moment où j’ai écrit le documentaire Work in Progress, à sujet mainstream. Les lignes ont donc bougé, et elles ont bougé vite…

D’un point de vue micro, tout le monde ou presque s’est posé la question du sens du travail. Un grand nombre d’actifs sont passés d’un mode plus ou moins automatique dans lequel ils ne se posaient pas certaines questions – “À quoi est-ce que j’alloue cette chose précieuse qui est mon temps ? Dans quelle mission est-ce que je m’engage ? Avec qui est-ce que je travaille ?… – à une remise en question parfois profonde. Ils ont identifié les leviers importants pour eux, qui sont propres à chacun (l’activité en elle-même, l’environnement de travail, la reconnaissance, l’alignement avec les valeurs de l’entreprise…). Et certains sont passés à l’action. Ils ont opéré un changement de carrière, créé une activité, ou fait le saut dans l’indépendance.

Quelles options s’offrent à ces actifs qui souhaitent justement opérer des changements pour davantage de sens au travail ?

Quand on est salarié, il suffit parfois de quelques ajustements. Lorsque le travail à distance est possible, on peut tout simplement travailler dans un tiers lieu ou aménager son propre bureau chez soi pour gagner sur les temps de trajet. On peut aussi envisager avec son équipe ou son manager la possibilité de travailler davantage en asynchrone, d’avoir moins de réunions… Ces choses peuvent changer le quotidien et permettre de retrouver une forme de sens.

Si cela n’est pas possible ou pas suffisant, que l’on se rend compte que l’entreprise dans laquelle on travaille ne nous convient pas (parce qu’elle n’offre pas un environnement épanouissant ou que la mission qui nous est confiée ne nous va pas), alors on peut se mettre à la recherche d’une entreprise qui nous conviendra davantage.

Il y a actuellement un débat autour des entreprises à mission. On peut aller chercher de ce côté-là, avec l’idée bien sûr qu’on peut avoir de l’impact sans forcément sauver la planète ou créer du lien social chaque jour. Il y a aussi tout ce qui se passe autour de l’innovation managériale, avec des entreprises qui mettent en place la semaine de quatre jours, les vacances illimitées, ou la possibilité de travailler en asynchrone… Elles partagent pour beaucoup leurs bonnes pratiques. On peut aussi aller creuser par là.

Enfin, si l’on veut quitter le salariat, et bien on peut monter son entreprise, en reprendre une, ou devenir indépendant. De plus en plus de métiers peuvent s’exercer en freelance avec tout un écosystème. Les freelances ont à leur disposition des banques, des mutuelles dédiées, qui leur permettent de se recréer un filet de sécurité, et puis des coworkings, des communautés pour ne pas être seuls dans leur quotidien de travail.

Associées au future of work, il y a deux notions dont on parle beaucoup, qui sont la passion economy, et le nomadisme…

La passion economy, ou l’économie des créateurs, est très intéressante. De plus en plus de plateformes permettent aujourd’hui de monétiser une appétence pour un sujet en particulier. On peut ainsi facilement lancer un podcast, une newsletter, une formation, ou même un compte Instagram… L’idée est de monétiser son temps et son talent. Le nomadisme, quant à lui, c’est se dire qu’on peut travailler de n’importe où. On peut se permettre aujourd’hui de voyager en tant que local pendant un mois ou une partie de l’année. Les personnes qui sont nomades sont entrepreneurs sur le web, freelances, ou salariés d’une entreprise qui leur fait confiance pour être où ils veulent. Ils travaillent la journée, visitent le soir, le week-end. C’est quelque chose qui est permis par la technologie depuis longtemps, qui est acceptée depuis peu, et qui fait partie intégrante du Future of Work.

La crise passée, à quelles évolutions peut-on s’attendre selon vous ?

Outre une plus grande liberté pour les collaborateurs, et une plus grande place pour leurs choix individuels (en termes d’horaires ou de travail à distance…), je suis assez persuadé qu’aucune entreprise ne pourra bientôt plus faire l’impasse sur sa mission. Un collaborateur qui rejoindra une entreprise souhaitera avoir de l’impact. Il voudra aussi bénéficier d’un environnement qui lui correspond. En ce sens, il y a une responsabilité des dirigeants et des équipes RH, de proposer un environnement sain, de la reconnaissance, de l’apprentissage aux collaborateurs. Ce n’est plus une simple question de marque employeur. C’est plus large que cela et ça concerne tout le monde.

Il n’y a pas que dans le tertiaire que l’on peut proposer de l’autonomie, de la responsabilité et de la créativité aux équipes… Enfin, je pense que l’avenir sera davantage aux talents qu’aux statuts. Il y a des talents en freelance partout dans le monde. Les entreprises commencent à s’en rendre compte et à faire appel à eux de plus en plus. Les offres non pourvues pendant des mois, ça n’est déjà plus possible.


Le documentaire Work in Progress

Dans le documentaire Work in Progress, Samuel Durand explore différentes façons de donner du sens à son travail au sein du Future of Work. Il montre, à travers les témoignages et la vision de neufs intervenants (Laetitia Vitaud, Rodolphe Dutel, Ugo Marchand, Lauren Carey, Joriam Ramos, Cecilia Tham, Louise Racine, Yoann Lopez, David Heinemeier Hansson), qu’il est possible de s’épanouir à la fois dans le salariat, en freelance, au sein de communautés, dans la passion economy ou le nomadisme…Work in Progress est disponible sur la plateforme Welcome Originals et sur Salto à partir du 11 juin.

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